***English below***
Bon à savoir: Dans tout l’article je désigne par « impact » ou « impact sur l’environnement » les émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation des terres et l’utilisation en eau sauf mention du contraire. Bonne lecture!
Récemment j’ai écrit un article pour le site talkinggreen sur le gaspillage alimentaire, si tu veux y jeter un coup d’oeil tu peux cliquer ici. C’est un article vraiment très intéressant je te le promets. Au début de l’article j’explique quel est l’impact du gaspillage alimentaire sur l’environnement. En effet, 8% des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont causées par la nourriture jetée, cependant l’industrie alimentaire n’est pas en reste, elle est responsable de 26% des émissions globales de GES. Il est vrai que c’est une industrie qui consomme beaucoup d’énergie, requiert beaucoup de terres arables et d’eau mais il ne faut pas oublier que la nourriture est produite pour nous les consommateurs, alors même si nous n’avons pas les moyens d’améliorer le procédé de fabrication du fromage par exemple on peut peut-être réduire sa consommation de produits laitiers pour diminuer notre impact sur l’environnement.
Et là vous allez vous dire, ça y est on nous sermonne, on nous culpabilise au bout d’un moment y’en a marre. Alors oui je peux comprendre que ce ne soit pas encourageant mais il y a des avantages autres qu’environnementaux à changer son alimentation.
Quel aliment est le plus “mauvais”?
Avant de vous donner tous les avantages vous devez d’abord en savoir plus sur l’alimentation et l’impact de notre nourriture sur l’environnement. Plusieurs études ont été menées pour déterminer l’impact de chaque aliment sur l’environnement. Une partie du cycle de vie, de l’extraction à la consommation, a été examiné. Si vous voulez en savoir plus sur l’analyse du cycle de vie, je vous renvoie vers mon article sur les objets réutilisables.
La viande rouge (bœuf, agneau, etc…) est l’aliment qui émet le plus de gaz à effet de serre, sa production requiert également beaucoup d’eau et beaucoup de terres puisqu’il faut bien nourrir les vaches ! La plupart des aliments d’origine animale ont un impact plus conséquent comparés aux légumes, légumineuses et autres sauf le chocolat à mon grand malheur…


Pollution des sols
En plus des émissions de GES, l’utilisation des terres et de l’eau, l’agriculture intensive pour satisfaire les besoins croissants des humains engendre la pollution des sols.
L’utilisation à outrance d’engrais et des pesticides impactent l’équilibre naturel des sols. On peut assister par exemple à l’acidification des sols ou à l’assèchement des ces derniers (source: mtaterre.fr). En plus de la pollution des sols, les eaux souterraines sont aussi affectées et on assiste de plus en plus à l’apparition en grande quantité d’algues sur les côtes du monde entier. Ces algues, si elles restent sur les rivages, se décomposent et émettent des gaz dangereux pour la santé humaine. Elles sont la conséquence directe de l’utilisation d’engrais à base de composés azotés.

Même si pour moi l’agriculture biologique n’est pas dénuée de défauts, plusieurs études soulignent que les produits bios émettent moins de GES, sont moins coûteux en énergie et bien sûr polluent moins les sols. Cependant il faut souligner que souvent une plus grande surface de terre est nécessaire pour faire pousser la même quantité d’un aliment quand il est d’origine biologique.
Manger de saison et local ?
Depuis un an maintenant je m’applique à ne plus manger de fruits tropicaux lorsque je ne suis pas dans les tropiques. De même lorsque je suis aux Antilles j’essaye au maximum de manger des fruits et légumes locaux et de saison. Il est important de manger des fruits de saison et de ne pas s’habituer à manger n’importe quel fruit ou légumes n’importe quand ! Ça encourage les producteurs à produire ses aliments de façon pas naturelle du tout et au final ça augmente les impacts négatifs sur l’environnement.
Aussi, le fait qu’un aliment soit produit localement ne signifie pas forcément que son impact sur l’environnement est moindre. Des légumes transportés en tonnes sur de longues distances vers les hypermarchés requièrent moins d’énergie par kilo de légumes que peu de légumes transportés sur une distance courte pour les “circuits courts”. Il faut tout de même noter que les fameux circuits-courts encouragent à développer l’économie locale.
Comment réduire son impact ?
Pour réduire son impact sur l’environnement il faudrait donc devenir végétalien et cultiver ses propres fruits, légumes et pommes de terre sans pesticides et sans engrais ? Pas forcément.
Bien sûr à partir des résultats énoncés plus tôt il a été conclu qu’un végétalien c’est-à-dire quelqu’un qui mange des aliments uniquement à base de plantes, émet moins de GES et participe beaucoup moins à l’épuisement des ressources en eau et en terres. Ce n’est pas pour autant qu’il faut opérer un changement drastique, il faut s’adapter et faire de son mieux comme j’aime le répéter.
Je vais prendre mon exemple. Il y a un peu plus d’un an et demi je mangeais de la viande 2 fois par jour, pour le déjeuner et pour le dîner. Petit à petit en m’informant sur les impacts environnementaux de mon alimentation j’ai réduit cette consommation. Maintenant je mange de la viande de 0 à 4 fois par semaine ! Je ne vous dis pas de faire la même chose mais c’est pour vous faire comprendre que c’est possible.
Comment ai-je procédé ? Je n’ai pas arrêté la viande du jour au lendemain, non ! D’abord j’ai commencé par essayer de manger de la viande seulement une fois par jour, vous pouvez faire encore plus simple en vous disant de ne pas manger de viande un jour par semaine. Petit à petit j’ai augmenté la fréquence de mes repas sans viande jusqu’à trouver un équilibre. Vous n’êtes même pas obligé de manger de la viande de 0 à 4 fois par semaine comme moi. Vous pouvez en manger 5, 6 fois par semaine ou devenir végétarien tout en continuant de manger du poisson (mais trop non plus).
Aussi vous pouvez également éviter de manger du bœuf lorsque vous manger de la viande et privilégier du porc ou de la volaille. Bref il y a un tas de combinaisons possibles pour réduire l’impact environnemental de son alimentation. Réduire sa consommation de produits laitiers et de produits d’origine animale peut également être une solution. Je dois avouer que s’est un peu compliquer pour moi vu que j’adore le lait et le fromage mais bon j’essaye quand même.
Et les autres avantages ?
Enfin je vais vous donner les avantages à changer son alimentation. Je ne suis ni diététicienne ni nutritionniste mais plusieurs études démontrent que la consommation excessive de viande peut dans une certaine mesure nuire à la santé. Problèmes de diabète ou de digestion sont entre autres quelques conséquences d’une consommation excessive de viande (source: alimentation.ooreka.fr). Et puis comme à peu près tout dans la vie, l’excès nuit à la santé.
Avantage qui relève plus de l’expérience personnelle j’ai découvert de nouvelles recettes et de nouveau aliments. Je mangeais très peu de lentilles ou haricots rouges ou blancs et grâce à mon changement d’alimentation j’ai découvert comment cuisiner ces aliments et j’en raffole ! J’ai aussi découvert de nombreuses recettes indiennes ou asiatiques végétariennes ou végétaliennes succulentes ! Bon je ne me suis pas transformée en chef étoilé mais je dois admettre que cette expérience m’a fait prendre goût à l’art de la cuisine !
Recommandations
Si vous voulez en savoir plus sur le sujet je vous recommande de lire l’article de talkinggreen sur les changements d’habitudes alimentaires (décidemment ce site est génial!). Vous pouvez aussi consulter le guide pratique élaboré par l’ADEME qui donne des conseils sur comment manger mieux et moins gaspiller la nourriture!

How to change your food behaviour
Good to know: When I say « impct or « impact on the environment » I refer to greenhouse gas emissions, land use and water use except if something else is mentioned. Enjoy!
Recently I wrote an article for the website talkinggreen on food waste, if you want you can check by clicking here. This article is very interesting I promise. At the beginning of the article, I explain what is the impact of food waste on the environment. Indeed, 8% of greenhouse gases (GHG) emissions are caused by the food wasted, however the food industry is alone responsible for 26% of global GHG emissions. This industry is really energy intensive and needs larges surfaces of land and large amount of water but all of the food produced is for our own consumption, therefore even if we don’t know how to improve the process of making cheese we can still reduce our consumption of dairy products for instance to reduce our impact on the environment.
I know what you’re thinking, again an article to make you feel guilty and you can’t take it anymore. Well I can understand that it’s not encouraging at first but changing the way you feed yourself has advantages other than reducing your impact on the environment.
Which type of food is the “worst”?
Before giving you the advantages, I’m going to tell you more about the impact of our food consumption on the environment. Many studies have investigated this topic using life cycle assessment (LCA) from extraction till consumption of food products.
Red meat (beef, lamb, etc…) is the type of food that emits the most GHG, its production also requires a lot of water and lands. Most of animal-based food types have a greater impact on the environment compared to vegetables, or beans and any type of plant-based food, except for dark chocolate…


Soil pollution
Intensive agricultural practices are also polluting soils. Excessive usage of fertilisers and pesticides and impacting the natural balance of soils. Moreover, underground waters are also impacted and those last few years many coastal areas faced a seaweed outbreak. If this seaweed is not removed, it decomposes and emits hazardous gases for human health (source: mtaterre.fr). It’s a consequence of the use of nitrogen-based fertilisers.

Even if I think organic farming is not the best, many studies have shown that organic products emit less GHG, consume less energy and pollute less the soils. It should be noted that organic products require more land and more water compared to “regular” products.
Eat local and seasonal products?
This last year I made the effort to not eat tropical fruits when I’m in Europe and if I’m in the West Indies I eat only tropical fruits. I try my best to eat local fruits and also seasonal vegetables. It’s important not to eat any vegetable anytime. Doing the contrary stimulates producers to grow those food types in an unnatural way so that it is available anytime during the year.
Furthermore, locally produced food doesn’t necessarily mean that this food has a reduced impact on the environment. For instance, vegetables transported in tons on long distances for big supermarkets impact less than small amounts of vegetables transported on short distances for local distribution network. These local food networks are however promoting local economy development.
How to reduce your impact?
To reduce your impact, do you need to become vegan and grow your own vegetables, fruits and potatoes without fertilisers and pesticides? Not really.
Of course, from what you read above it appears that eating only plant-based food emits less GHG and reduce the land and water usage. Nevertheless, it doesn’t mean that you should change radically your food habits. You can just adjust and do your best.
Let me explain you with my own experience. One year and a half ago I was eating meat twice a day, for lunch and dinner. Gradually by looking for information on the impact of my diet I reduced my meat consumption. Now I eat meat from 0 to 4 times a week! I’m not forcing you to do the same, you can eat meat once a day or become completely vegetarian if you like.
If you don’t want to give up on meat you can avoid eating beef to reduce your impact and prefer chicken or pork. In the end there’s a lot of different solutions to reduce the impact of your diet on the environment. Reducing your consumption of dairy products and animal-based food is also a solution. I have to admit that it is hard for me since I love milk and cheese, but still I’m trying.
And what about the other advantages?
Last but not least, I’m going to tell you what are the other advantages to change your diet. I’m not a dietician or a nutritionist but several studies show that an important consumption of meat can to a certain extent be harmful for your health. Diabetes or digestion problems are among others consequences of a substantial meat consumption (source: alimentation.ooreka.fr). And like everything in life, excess is bad for health.
Another advantage which is more personal this time is that you can discover new recipes and new food. I was not eating a lot of lentils or beans and thanks to my diet change I discovered how to cook lentils and beans and I love it! I also discovered many vegetarian and vegan recipes from Asia which are super good! I didn’t turn into a Michelin star chef but I have to admit that this experience gave me motivation to cook more!
Recommendation
If you want to know more about the topic you can check the article of talkinggreen website about changing our food behaviour.